JEAN-JACQUES THOMAS SUR « FRANCE 3 » : « UNE DOSE DE PROPORTIONNELLE POUR EVITER LES ACCORDS CACHÉS ».
Après ce double scrutin présidentiel et législatif, le paysage politique français va évidemment évoluer. A Droite, tout d’abord où l’UMP va déjà devoir trouver un successeur à Nicolas Sarkozy et où la bataille fait déjà rage en coulisse entre Jean-François Copé et François Fillion. Cependant, au-delà de la Présidence du parti, la question de sa ligne politique s’impose. Entre les tenants qui estiment qu’il ne faut « pas s’éloigner du pacte fondateur », et Jean-Pierre Raffarin qui met en cause « la dérive droitière » et demande même de « rebâtir avec une pensée politique », le parti de Droite ne fera pas l’économie d’une profonde remise en cause.
A Gauche, cette victoire créera également de nouvelles obligations. Soutenu par le Sénat et l’Assemblée, la majorité des départements et des régions, le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault n’a pas le droit de décevoir.
Quant aux institutions, l’installation d’une dose de proportionnelle réclamée dimanche soir par Jean-Jacques Thomas sur le plateau de « France 3 » devrait, à l’avenir, éviter «les désistements d’arrière-cuisine (électorale), la stigmatisation des uns et des autres sur des listes blanches ou noires ».
Jean-Jacques Thomas d’ajouter : « Plutôt que certains accords ou désistements cachés, je préfère des élus d’Extrême Droite – ils viennent d’ailleurs d’y entrer avec l’actuel scrutin – ou d’Extrême Gauche au Parlement. Ne serait-ce qu’au regard d’une démocratie plus ouverte et correspondant – que l’on ne veuille ou non – au paysage politique actuel ».