PATRIMOINE HIRSONNAIS : AUGUSTE LABOURET, SON VITRAIL DE ROSCANVEL REJOINDRA LA DEMEURE FAMILIALE.

Très rapidement, sa renommée dépasse les frontières. Aujourd’hui encore, ses œuvres sont reconnues et conservées en France, évidemment, mais également en Espagne et au Canada où Auguste Labouret a réalisé l’ensemble des verrières de la Cathédrale Sainte-Anne-de-Beaupré, près de Québec. Si la commande passée pour décorer les salons et tailler au burin les dalles de verre de la salle à manger du paquebot « Normandie » lui ont assuré une notoriété certaine, c’est sans doute son idée d’enchâsser ses pavés de verre dans du ciment armé et le brevet qu’il déposa en 1932 qui lui assurèrent la célébrité.

Chaque année, de par le monde, des expositions sont consacrées à Auguste Labouret, tant il est vrai que l’artiste sut mettre son inventivité et ses nouvelles  techniques au service de son imagination et d’une réelle créativité artistique. Sa fresque-mosaïque de la gare de Lens en témoigne.

Le musée d’Hirson – ancienne demeure d’Adolphe Labouret, Président de la Cour d’Appel d’Amiens et père d’Auguste – dispose déjà de plusieurs œuvres de celui qui collabora avec les plus grands architectes de l’Art-déco. Aussi, lorsque la Mairie de Roscanvel décide de vendre aux enchères les vitraux de son église, Ginette Day se rapproche de Jean-Jacques Thomas et la Municipalité pour acquérir l’une des pièces réalisées après guerre par Auguste Labouret. En effet, le 3 septembre 1956, un  incendie ravage l’édifice. Si les dalles de verre de trois à quatre centimètres d’épaisseur demeurent intactes, en 2006, elles doivent néanmoins être remplacées. D’où la vente des originaux.

Le 1er juillet, mandaté par une délibération du Conseil municipal, Jean-Jacques Thomas demande à Jacques Soubigou, membre de la société du musée, de suivre les enchères. Au final, la Ville emporte pour 4 300 € le vitrail de Sainte-Catherine d’Alexandrie, avec, en prime, plusieurs fragments de « La crucifixion », de « Saint-Joseph » et de la « Vierge Marie ». De quoi enrichir le patrimoine hirsonnais et le futur espace Labouret à aménager dans l’ancienne demeure familiale.