VITRINE OU PUZZLE, LA FOIRE AUX FROMAGES RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE DE LA RENTRÉE.
Plus que jamais, La Capelle demeure une formidable vitrine. D’abord du Maroilles et des produits du terroir. Pas moins de soixante - deux plus fromages et spécialités fromagères de vache étaient, en effet, en compétition lors du concours des produits du terroir. Dans la grande halle, 79 stands dédiés aux métiers de bouche, contre 73 l’an dernier, étaient alignés et comme chaque année, plusieurs milliers de badauds y ont déambulé durant ce premier week-end de rentrée.
Pour Régis Fostier, Président du Comité d’organisation, il s’agit là d’un « grand puzzle ». Certes, il manquait la pièce du « Porc de l’Aisne » qui, par son absence, tenait à manifester son opposition aux responsables gouvernementaux. Pourtant, selon Olivier Dauger, Président de l’Union des Syndicats agricoles de l’Aisne, jamais sans doute la communication ne s’est jamais révélée aussi importante au moment où l’agriculture représente dans le département 5 000 équivalents temps.
Du reste, après avoir coupé deux rubans et s’être figé au garde-à-vous à l’entrée du champ de foire et de la halle, les élus ont pu apprécier une diversité soulignée par la quasi-totalité des orateurs. Tout comme la flambée des céréales inquiète aujourd’hui la profession et, plus spécialement, les éleveurs. Reste que soumise à l’offre et à la demande, la profession connaît quelques difficultés à se projeter dans l’avenir.
La Foire aux fromages demeure donc un baromètre de l’opinion agricole soumise à la réforme de la politique agricole commune et à des relations difficiles avec la grande distribution. Alors, quelles solutions mettre en œuvre ? Pour Yves Daudigny, l’unité et la concertation doivent être privilégiées.
Pour Claude Gewerc, la priorité doit être donnée à la recherche-développement. Le Président du Conseil régional ne manqua d’ailleurs pas de rappeler que la Capitale régionale de l’industrie agro-ressource se situait à Laon tandis que son homologue départemental notait qu’au cours du premier semestre, l’excédent agro-alimentaire nationale dépassait les cinq milliards d’euros. Le monde a besoin de nourrir neuf milliards de personnes.
A La Capelle, chaque année, plusieurs milliers ont besoin de se retrouver, les exposants de faire valoir leurs atouts et leurs savoir-faire ; les visiteurs de vivre une rentrée placée sous le signe de l’authenticité ... en trinquant avec un verre de lait.