VERNISSAGE HIER DES PHOTOS DE JOSEPH DARCHINGER A LA GALERIE JOLIOT-CURIE.

« A une époque où le noir et blanc est la norme, ces photographies couleurs dépassent très largement le cliché familial. Elles sont l’histoire politique et sociale d’une Allemagne que Josef Heindrich Darchinger a d’abord connu comme soldat. Après les ruines mises en scène au lendemain de la guerre, le photojournaliste est demeuré fidèle à la couleur avec ses nuances très « Agfa » pour illustrer une reconstruction et finalement la page tournée par des populations coupables et victimes ». Alors que Francis Lafeuille évoquait Doisneau, hier pour ce nouveau rendez-vous donné à la galerie Joliot-Curie par Béatrice Wimmer-Sornette, Jean-Jacques Thomas a salué le témoignage d’un acteur de son temps. 

Alors qu’en 1956, l’Allemagne n’est pas remise de sa défaite, ni des lourds tributs payés aux vainqueurs, Josef Darchinger s’attache au renouveau, à la reconstruction, mais également à saisir une vie qui peut (presque) apparaître normalisée. Aux cimaises du lycée, le miracle allemand, la modernisation d’une société déjà coincée entre HLM, radio et même télé. Comme si, les familles subitement amnésiques avaient tout oublié. Le cauchemar cède la place au rêve sans occupation et rationnement.

« L’Allemagne après la guerre, 1952-1967 ». Josef Heinrich Darchinger. Galerie d’art du lycée Joliot-Curie, 1,place du Pigeon blanc jusqu’au 26 octobre. Du lundi au vendredi, de 8h à 17h.