A HIRSON, ABDOULAYE DIARRA NE S’EN EST PAS FAIT UNE MONTAGNE … RUSSE.
Cette fois, c’était bien son meeting. Battu aux essais à 2,22 m. en 2010, troisième en 2011 à 2,18 m. dans un concours remporté par le Russe Serguey Mudrov, bloqué à 2,13 m. l’an dernier, cette fois, Abdoulaye Diarra n’a pas laissé échapper une victoire acquise à son cinquième saut. Son second essai à 2,22 m. aura en effet suffi à battre la meilleure performance française de la saison pour être le second Français à inscrire son nom au palmarès de l’épreuve après Hervé N’Di N’Di, vainqueur en 1997 avec un bond de 2,22 m. !
Sa victoire, il l’arracha malgré le Biélorusse Zaitsau, très facile avant de caler à 2,22 m., et le jeune espoir Russe Ivanuyk qui tenta un coup de poker à 2,25 m. à son dernier essai après une impasse à la barre précédente. Arrachée, malgré, l’armada russe avec Korshunov, second, à la peine cependant dès 2,18 m. qualifié, chaque fois à son ultime tentative, et surtout le blond Dmitry Semenov, étonnant de facilité jusque la barre fatidique des 2,22 m.
Abdoulaye Diarra pouvait donc laisser éclater son émotion. Son ultime tentative à 2,28 m. ne visait que le spectacle et les larmes partagées avec le public hirsonnais qu’à exprimer son émotion d’avoir « gagné ce p… de meeting, comme il l’avait promis à Vincent » (NDLR Martin, pilier de la manifestation décédé en 2010). Le Normand pouvait alors se prêter de bonne grâce aux sollicitations des jeunes spectateurs pour les photos souvenirs et les affiches dédicacées. L’artiste a du cœur, mais personne d’en doutait !