JEAN-JACQUES THOMAS : « ICI, AUSSI, IL Y EUT DES FAMILLES JUIVES SÉPARÉES, DES RÉSISTANTS, DES PÈRES ARRÊTÉS ET DÉPORTÉS ».
Pour Jean-Jacques Thomas, plus que le devoir de mémoire, le devoir d’Histoire s’impose à tous avec la nécessité de mener un double combat contre l’oubli et contre la banalisation. En rappelant, lors de la cérémonie en mémoire des Déportés, la date du 16 juillet 1942, à Paris où 13 152 hommes, femmes et enfants sont arrêtés chez eux, au petit matin, pour être conduits au Vélodrome d'Hiver, les enfants séparés de leurs parents, les sinistres trains vers Auschwitz-Birkenau, l'élu hirsonnais souligna donc que l’horreur était partout.
« Dans notre ville également, ajouta-t-il, il y eut d’autres rafles, d’autres arrestations au petit matin, d’autres garçons et d’autres filles qu’on ne revit plus dans les cours d’écoles. Ici aussi, il y eut des familles juives séparées. Des Résistants, des pères arrêtés et déportés. Des mères conduites dans un bureau de la rue de Guise avant d’être, elles aussi, déportées, et, pour certaines, assassinées. Oui, à Hirson, également, des crimes ont été perpétrés. Parce qu’ils étaient patriotes ou juifs. Ailleurs parce qu’ils étaient tziganes, roms, homosexuels ou francs-maçons. Et lorsqu’ils sont revenus, beaucoup se sont tus ».