VISITE DU GOUJON OU COMMENT PASSER DE LA THÉORIE A LA PRATIQUE.
Peu nombreux sont les Thiérachiens à connaître la morphologie du Goujon. Une tâche à laquelle, avec la répartition du peuplement piscicole, s’est astreint Antoine Mierral, de la Fédération de pêche de l’Aisne. De la théorie à la pratique, le technicien a ainsi présenté un alevin de chabot et plusieurs invertébrés tels les trichoptères ou encore les plécoptères, indicateurs de la bonne qualité d’un cours d’eau encore préservé des écrevisses américaines.
Autre espèce présentée mercredi lors de la visite du cours d’eau organisée par la Communauté de communes des Trois-Rivières, la Gagée jaune, espèce végétale exceptionnelle en Picardie, aujourd’hui, menacée d’extinction, permit à Adrien Messean, du Conservatoire d’Espaces Naturels de Picardie, d’évoquer l’écosystème local au travers d’une dizaine d’espèces différentes de libellules.
Cette visite avait, en effet, pour objectif non seulement de présenter la richesse de la faune et de la flore des Trois-Rivières, mais également le type de travaux nécessaires à sa préservation. Après Besmont, les visites sur Leuze et de Neuve-Maison furent l’occasion pour José Dudin, du Syndicat Intercommunal pour la Gestion du Bassin Versant de l’Oise Amont (SIABOA), de détailler les investissements destinés à redonner aux berges leur fonctionnalité et leur attrait. Bref, au-delà du Goujon, élus, techniciens et agriculteurs ont appréhendé son environnement et, surtout, les moyens de le conserver en l’état.