AVEC DIDIER ET FRANCIS LOCKWOOD, LA TÉLÉPATHIE MUSICALE PASSE LA RAMPE DE L’EDEN.
« J’ai une affection toute particulière pour la ville d’Hirson et son Maire ; pour cette ténacité à y défendre la culture. Nous ne en sortirons que grâce à elle et aux disciplines artistiques, dans le partage de valeurs communes qui nous rassemblent ». Pour son retour salle de l’Eden, Didier Lockwood n’est pas venu seul.
Aux côtés de son frère, Francis, au piano, il a d’ailleurs tenu à saluer celui qui l’avait « affranchi de son éducation musicale classique ». « Lui, dit-il, qui m’a appris à jouer avec les oreilles alors que, jusqu’alors, on ne m’avait appris qu’avec les yeux ».Avec cette liberté sans laquelle le jazz n’existerait pas, Didier Lockwood a mis en musique la synchronicité avec son frère jusque dans l’improvisation.
Y compris dans un solo de Francis au piano, judicieusement intitulé « Schizophrénie » et « dans lequel, ajoute-t-il, on n’est jamais seul puisqu’on est face à soi-même » puis, dans un autre, interprété avec son violon légué par Goldorak et grâce auquel il en appelle aux cris des mouettes et au ferries, de Calais, sa ville natale. Autant à l’aise sur scène que dans la salle, dans les morceaux du répertoire que dans les impros, l’artiste a même associé les genres comme les célèbres « Feuilles mortes », de Joseph Kosma, repris dans la publicité des collants « Dim ».