PIERRE-LOUIS ET DENISE FRESNEL : UN COUPLE DE MÉDECINS, RÉSISTANTS ENGAGÉS DÈS 1940.
A Hirson, la Commémoration de la Journée du souvenir de la Déportation demeure (également) l’occasion de rendre hommage aux Résistants locaux. Hier, il s’agissait d’un couple : Pierre-Louis et Denise Fresnel. Tous deux ont marqué Hirson, individuellement et collectivement. Médecins, internes des Hôpitaux de Paris, ils sont d’abord affectés aux Sables d’Olonne, en Vendée. Le 11 novembre 1940, ils déposent une gerbe au monument aux morts afin de commémorer la victoire de 1918.
Expulsés pour attitude antiallemande, ils sont alors envoyés en Thiérache dans les hôpitaux de la zone interdite où, à Hirson, ils reprennent la clinique chirurgicale et obstétricale du Docteur Mérot, parti pour la Tunisie. Pour autant, comme cela fut rappelé après le traditionnel dépôt de gerbes, le couple continue de s’opposer à l’occupant. Et de quelle manière. Dans la zone A5, sous l’impulsion du Docteur Fresnel, dans l’Aisne, le groupement C compte dix secteurs : Hirson, Saint-Michel, Mondrepuis, Vervins, La Capelle, Sains-Richaumont, Trélon, Guise, Marle et Le Nouvion. Il rassemble 2 048 hommes, dispose d’un terrain d’atterrissage et de 22 terrains de parachutage.
Entre septembre 1942 et la Libération, 49 Résistants perdront la vie, 31 seront fusillés, 103 déportés. Quarante-neuf ne reviendront pas. A l’actif du groupement, 350 opérations de sabotage, 86 aviateurs recueillis et dirigés vers l’Angleterre. 1 300 hommes on participé aux combats de la Libération, instruits et équipés avec les armes et les explosifs réceptionnés. Le maquis aura infligé de lourdes pertes à l’ennemi : 204 tués, 40 blessés, 628 prisonniers et 907 avec l’aide des alliés.