EFFRY : LA TRADITION RÉPUBLICAINE DE L’ARBRE DE LA LIBERTÉ PÉRENNISÉE.
Jean-Jacques Thomas l’a noté après qu’Alain Michel, le Maire d’Effry, ait rappelé l’initiative de son prédécesseur, Jean-Claude Molinaro, avait réinstauré voici sept ans la tradition de planter le 14 juillet un arbre de la liberté. « La Révolution fait couler beaucoup de sang, dit-il. Voici plus de deux siècles, elle matérialisa et marqua sa légitimité, dans chaque ville et village autour de la symbolique mais concrète plantation d'un « arbre de la liberté » au pied duquel était parfois célébré le culte de l’Etre suprême ».
Acte républicain et politique, lorsque les Bourbons reviennent au pouvoir en 1814, décident de faire couper ou déraciner les symboles honnis. Hier matin, au terme du traditionnel défilé au départ de la Mairie, Alain Michel, Jean-Jacques, Bernard Cazier, le Président de la batterie-fanfare de Neuve-Maison, les Conseillers et Conseillères municipales, et même Paul Rousseau, 83 ans, ont mis la main à la pelle pour aider le tilleul japonais à prendre racines.
« Le 2 mars 1848, place des Vosges, à Paris, Victor Hugo, comme le rappela Jean-Jacques Thomas, prononce un discours demeuré célèbre en l’honneur de la République. « C’est un beau et vrai symbole pour la liberté qu’un arbre, s’exclame le poète. La liberté a ses racines dans le cœur du peuple, comme l’arbre dans le cœur de la terre ; comme l’arbre, elle élève et déploie ses rameaux dans le ciel ; comme l’arbre, elle grandit sans cesse et couvre des générations de son ombre ».