EFFRY : A L’OSSUAIRE ET DEVANT LA PORTE DE LA MÉMOIRE, LA FERVEUR POPULAIRE.
Il n’est pas possible de comprendre l’Aisne contemporaine sans connaître celle de 14-18. La quasi-totalité du Département a souffert de la première guerre mondiale. Dans les zones occupées dès le début du conflit puis sur le front avec, en cette année 17, la terrible et inutile bataille du Chemin des Dames, les souffrances endurées sont à rapprocher de celles des déportés du lazaret d’Effry. Elles expliquent, sans doute, la ferveur populaire qui entoura les veillées et les commémorations.
A Effry, le public se rassembla en nombre devant la porte de la mémoire, où Igor Kiritchenko joua la sarabande de Bach avant de retrouver le quatuor Elysée au pied de l’Ossuaire. Sous le chapiteau, l’émotion était également palpable. Même un siècle plus tard, sur les lieux des drames, la communion était totale. Tant il est vrai que si les vivants ne peuvent plus rien apprendre aux morts, les morts continuent à instruire les vivants.