LA RENTRÉE DU CONSEIL MUNICIPAL SOUS LE SIGNE DE LA COMBATIVITÉ.
L’été fut marqué par l’annonce de plusieurs mauvaises nouvelles pour les collectivités territoriales. Le Conseil municipal de rentrée fut, d'ailleurs, l’occasion de les rappeler. Outre la disparition des contrats aidés, le gel annoncé des subventions d’investissement, qu’il s’agisse de la Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux ou de la Dotation de Soutien à l’Investissement Local représente, en effet, une ponction nationale de 216 millions d’euros.
Ainsi en fut-il de la baisse unilatérale de 11 % des crédits accordés par l’Etat au titre des contrats de ville. Soit pour Hirson, un manque à gagner annuel de 10 500 €. « Et surtout, s’interrogea Jean-Jacques Thomas, que penser de la suppression programmée de la taxe d’habitation, dont l’Etat assure garantir la compensation intégrale sans en dévoiler les modalités pratiques ? ». Pour rappel, à Hirson, elle représente 1 755 130 €, soit 15,05 % des recettes de fonctionnement ».
Pour le Maire d’Hirson, au-delà du fait que cette suppression constitue une fausse bonne nouvelle pour les 80 % de foyers fiscaux concernés, puisqu’il faudra bien que le contribuable, qu’il soit local ou national, participe au financement des services publics, cette réforme est totalement paradoxale. « A l’heure où l’Etat continue de se décharger de certaines missions sur les communes, expliqua-t-il, comme par exemple l’instruction des PACS à compter du 1er novembre 2017, il remet en cause leur autonomie financière ». Un constat partagé hier à Chauny par François Baroin, Président de l’Association des Maires de France, et invité d’honneur du 16eSalon des Maires de l’Aisne.