ÉRIGÉ A LA MÉMOIRE DES 275 PRISONNIERS DÉCÉDÉS, LE MONUMENT ROUMAIN RÉNOVÉ.
Avant le centenaire de l’armistice, à l’initiative du Ministère des armées, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre procède à la rénovation de l’ossuaire roumain érigé dans le cimetière d’Hirson. Au total, la France compte onze carrés militaires dans lesquels reposent 2 784 prisonniers. Sur la pierre du monument thiérachien, la patrie reconnaissante témoigne pour l’Histoire. Au pied, il est rappelé que 275 prisonniers roumains sont, à jamais, enterrés dans le sol hirsonnais.
Du 26 août 1916, date d'entrée en guerre de la Roumanie, au 1er février 1917, 80 000 soldats sont capturés. Environ 43 000 sont alors entassés dans des camps en Allemagne avant d’être transférés sur le front ouest et italien pour y travailler comme des forçats. L’Empire veut, en effet, faire payer aux Roumains ce qu’il considère comme une trahison. Leur captivité ne se limitera donc pas à la prison.
Transférés dans des kommandos agricoles, des mines, des usines ou, comme à Hirson, utilisés dans les territoires occupés pour ouvrir des routes ou construire des ponts, affamés, ces hommes travaillent à la limite de leur résistance. Comme les Russes, livrés à leurs gardiens, ils sont et parfois achevés. De plus, le froid de 1917 et la maladie font périr, par centaines, les sous-alimentés et les plus faibles. Au final, 40 % de ces prisonniers périront dans les camps et seuls 28 000 pourront rentrer.