PARRAIN DU FESTIVAL DE JAZZ D'HIRSON, DIDIER LOCKWOOD EST MORT. PAS SON TALENT.
Jamais depuis quinze ans, il n’a manqué un rendez-vous hirsonnais. Parrain du Festival de jazz d’Hirson, Didier Lockwood y a toujours convié ses (nombreux) amis musiciens, réservant au rendez-vous thiérachien ses avant-premières, dont « Le jazz et la diva ». La nouvelle de sa mort, hier, à Paris, au sortir d’un concert, causa un choc énorme. « Je perds un ami et Hirson un formidable soutien » déclara Jean-Jacques Thomas, ajoutant « Les mouettes sont orphelines, elles qui ont inspiré à Didier l’un de ses plus fameux solos ».
Sa carrière exceptionnelle l’amena également à jouer avec les plus grands : de Miles Davis à Herbie Hancock en passant par Dave Brubeck, Martial Solal, Michel Petrucciani, mais, également, Barbara, Richard Galliano ou Claude Nougaro. Depuis 1974 et Magma, il n’a cessé d’explorer de nouveaux horizons musicaux. Ce pédagogue dans l’âme – on lui doit une méthode d’improvisation et le Centre des musiques qui porte son nom à Dammarie-les-Lys - se fait remarquer par Stéphane Grappelli. Samedi, il lui rendait d’ailleurs encore hommage.
Victoire de la musique 1985, sa simplicité et son engagement culturel n’avaient d’égal qu’un talent unanimement reconnu. Le 23 mars, il était attendu à Hirson dans un quartet justement intitulé « All stars » en compagnie d’André Ceccarelli à la batterie, Antonio Farao, au piano, et le contrebassiste américain Darryl Hall. Une certitude, sans ses improvisations, salle de l’Eden, le vide sera encore plus grand.