SONJA VISSER : SON ATELIER DORMANT, RÉVEILLÉ.
Citoyenne du monde, la Néerlandaise Sonja Visser a puisé son inspiration en Italie, en Indonésie, à New-York ou en Thiérache. Au bois et au fer de ses débuts, elle ajoute le triplex et le tissu, mais, également, les peaux d’animaux et les laques. Cependant le bois demeure sa matière fétiche porteuse d’images et de sens. 1990 marque alors un tournant dans sa vie d’artiste. Elle ouvre quatre ans plus tard son atelier ardennais, à Brognon. A l’initiative de Jean-Jacques Thomas, le hall du collège Savart rénové abrite une série de ses œuvres. A son image, tombé, le chêne Gahot poursuit sa vie sous la forme de sculptures, monumentales pour certaines, telle « Paix et liberté » installée à l’abbaye de Saint-Michel.
Depuis quatre ans, dans cette même salle, son compagnon, Louis Van Poeteren propose des rétrospectives. Après les tissus, ce week-end, il a réveillé l’atelier dormant de l’artiste en y réunissant une série d’œuvres inachevées. « Comme si, expliqua-t-il, elles attendent le retour de Sonja ». Autant de puzzle que le visiteur peut assembler pour leur donner une nouvelle vie et même temps qu’une certaine immortalité.