A L’EDEN, BENJAMIN LEGRAND TEL QU’EN LUI-MÊME.
« Je suis un enfant de la balle ». Qui mieux que Benjamin Legrand peut chanter cette évidence née de la prestigieuse filiation avec Michel, son père ? Lorsqu’on vit, que l’on apprend avec le compositeur de « Peau d’Âne » ou des « Demoiselles de Rochefort », difficile d’échapper à la musique, à l’écriture ou au chant. Bref, à son destin. A Hirson, l’artiste était manifestement ravi de revenir à l’Eden où, l’an dernier, à l’initiative de Frédéric Bernard et du Festival « Mondial guitare » il présenta son spectacle « Lune et Soleil ».
Jouer en quartet avec Dizzy Gillespie aide, évidemment, à marcher dans les pas (musicaux) des plus grands. A commencer par Duke Ellington. Cependant, même s’il a passé de nombreuses années à Hollywood, son influence ne se limite pas au continent Nord – américain. Le Brésil lui est tout aussi proche. Le disque sorti avec le guitariste compositeur Baden Powell en témoigne.
A Hirson, Benjamin Legrand n’a pas donné dans la facilité du copié coller. La reprise de Nougaro devenue Bidonville rend, du reste, un bel hommage à ses auteurs sud-américains. Si le fils « swing Michel Legrand », son scat ne doit rien au paternel. Sa balade « Au pays de tes bras », non plus. A l’Eden, Benjamin Legrand était tel qu’en lui-même.