HOMMAGE RÉPUBLICAIN À VALÉRY GISCARD D’ESTAING : ENTRE OMBRES ET LUMIÈRES.

Comme les autres communes, la ville d’Hirson s’est associée à l’hommage national rendu à l’ancien Président de la République. Dès mercredi matin, les drapeaux hirsonnais ont été mis en berne. S’y est ajouté salle de l’Eden, l’hommage tout aussi républicain rendu « en ombres et en lumières » au « Président des Seventies dont le style, nota Jean-Jacques Thomas, trancha avec celui de ses prédécesseurs mais dont la distance avec les Français pouvait également s’apparenter à une fausse simplicité ».

« Comme tout héritage, ajouta-t-il, celui de cet européen convaincu aura laissé un certain nombre de traces et de legs. De Valéry Giscard d’Estaing, il restera bien sûr la loi portée par Simone Veil sur l’avortement, la majorité à 18 ans, le déploiement de la télématique, le divorce par consentement mutuel, ou la fin de la censure ». Rappelant, qu’il avait appartenu à l’opposition politique au Président décédé le 2 décembre et avant de faire observer en sa mémoire une minute de silence, le Maire d’Hirson nota qu’elle s’ajouta à celle de son premier Premier Ministre.

« De multiples fractures, continua-t-il encore, marqueront la fin de ce septennat. Des cicatrices resteront comme, pour moi, la condamnation à mort de Christian Ranucci, non gracié ». Sur un plan plus positif, les relations européennes et personnelles avec l’allemand Helmut Schmidt et celles avec le Président algérien Boumediene furent mis à l’actif d’une réelle politique de réconciliation. « Même si, conclut Jean-Jacques Thomas, elle aura finalement été manquée en 1981 et 1995 avec les Français ».