EFFRY : LES MORTS NE TOMBENT JAMAIS D’UN SEUL CÔTÉ.
Mondiale, la Première guerre le fut. Inhumaine, plus encore, mais sitôt l’armistice signé et les défilés cocardiers achevés, l’opprobre recouvre les fusillés pour l’exemple. Ils ne seront réintégrés dans la mémoire collective en 1998 avec la visite du Premier Ministre au chemin des Dames. Cette autre bataille qui, à l’instar de la chanson de Craonne, hymne pacifiste interdit des années durant, dissimula l’horreur des inimaginables assauts répétés du plateau de Californie.
D’autres horreurs furent commises à Effry où, en 1917, le lazaret installé dans l’usine Briffaut fut transformé par le docteur Michelsohn en un camp de la mort pour 681 prisonniers, en grande majorité Russes et Roumains, enrôlés dans des « bataillons de travail », décimés par le froid, la faim et la maladie avant d’être enterrés à raison d’une moyenne de six par jour loin de chez eux. La nécropole nationale érigée dans la commune prouve si besoin était que les morts ne tombent jamais d’un seul côté. Aussi, chaque 11 novembre, la commémoration organisée par le Maire Alain Michel résonne-t-elle d’un écho particulier.