COMMÉMORER, ENCORE ET TOUJOURS, A EFFRY, PLUS QU’AILLEURS.

Si une commune reste à jamais marquée par les conséquences d’un nationalisme exacerbé, c’est bien Effry dont l’ossuaire réunit 688 martyrs, militaires et civils, hommes et femmes, adultes et enfants, Français, Belges, Russes, Roumains, Italiens, Allemande. En 1917, en 9 mois, tous ont été victimes de la barbarie. C’était « la der des der ». L’avenir prouva que non. A l’occasion de l’anniversaire de la capitulation nazie, devant le monument sur lequel sont gravés les noms des enfants d’Effry morts pour la France, le Maire Alain Michel, rappela pourquoi, « chaque année, avec fidélité et reconnaissance, la Nation porte sont regard et son affection en direction de celles et de ceux qui sont tombés pour elle, vers celles et ceux qui ont combattu avec abnégation et qui ont contribué à abattre le fléau nazi ».

En écho, sitôt la stèle fleurie, Jean-Jacques Thomas souligna « qu’un jour viendra où le dernier témoin s’éteindra. Or, nous le savons, la mémoire est friable. Elle doit être entretenue. Qui pouvait, en effet, imaginer qu’aux portes de l’Europe, en 2022, en Ukraine, la guerre conduirait à l’exil et que nous accueillerons les premières familles réfugiées ». De conclure : « Oui, il nous faut tout mettre en œuvre pour préserver une paix toujours fragile. Une paix à laquelle, sous les missiles, rêve le peuple ukrainien ».