LA STATUE DU COMMANDEUR ÉRIGÉE PAR LA MINISTRE DE LA CULTURE.
En compagnie de la pianiste virtuose Marie-Catherine Girod et d’un autre pianiste, compositeur et écrivain, Karol Beffa, dans les salons du Ministère de la culture, dominant les colonnes de Buren, Arie Van Beek était bien entouré. Comme lui qui débuta la musique à quatre ans, les deux autres Commandeurs commencèrent leur éblouissante carrière dès la petite enfance. Eux, au piano, lui aux percussions. Cependant, à l’adolescence, il se rêve en chef d’orchestre. Il est vrai que, bébé pour l’endormir, ses parents préfèrent une symphonie de Berlioz aux traditionnelles comptines. Rima Abdul Malak, le rappela, rien d’étonnant, finalement, qu’à six ans, il monte sur une scène qu’il ne quittera plus.
« Pour Arie Van Beek, dit-elle avant de l’élever au grade de Commandeur des Arts et lettres, c’est partout et tout le temps ». D’ajouter « Être à la tête d’un orchestre, c’est comme conduire un autocar dans les Alpes, on ne peut guère apprécier les paysages ». De paysages, il appréciera cependant ceux d’Auvergne où le propulse en 1994 Jean-Jacques Kantorow. Jusqu’en 2010, il restera à la tête de l’orchestre régional qu’il quittera à la demande de Rose Lowry pour les plaines de Picardie en même temps qu’il partagera son temps musical avec l’Orchestre de Genève. Un périple dans lequel il donnera la pleine dimension de sa passion et de son panache.