INSCRIPTION AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO : « ET MAINTENANT ? »

Après une longue période d’incertitude, réunie le 20 septembre, à Riyad, en Arabie saoudite, la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial a, finalement, inscrit 139 sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale sur la liste de l’UNESCO. 96 d’entre eux sont situés dans les Hauts-de-France, en Île-de-France et dans le Grand-Est et 43 en Belgique. L’ossuaire d’Effry rejoint ainsi le Mémorial de la Paix d'Hiroshima et les camps de concentration d'Auschwitz et de Birkenau dans la mémoire universelle.

« Une reconnaissance, rappela Jean-Jacques Thomas à Effry, voulue par Yves Daudigny alors Président du Conseil général et reprise par Nicolas Fricoteaux. Espérée lors du centenaire d’une Première guerre mondiale qui coûta la vie à dix millions de victimes issus de 130 pays présents en Europe, cette inscription éclaire d’un jour nouveau le lazaret du sinistre Docteur Michelsohn. Reste maintenant à valoriser le site, à prévoir l’accueil des visiteurs et à le resituer dans la guerre mais, tout autant, dans l’idéologie prussienne de « L’autre voie », prélude au nazisme ».

Le Président d’honneur du Comité de la mémoire de souhaiter que le Directeur régionale des affaires culturelles, Hilaire Multon, puisse être convié à Effry et que les aménagements mémoriels puissent, le cas échéant, figurer dans le Pacte 3 Sambre-Avesnois-Thiérache. « Pourquoi pas, s’interrogea même Jean-Jacques Thomas, à l’image de la Tour Florentine, ne pas solliciter la Fondation du patrimoine de Stéphane Bern ? ». Effry et ses centaines de victimes méritent la plus large des mobilisations. Cette fois en faveur d’une paix et d’une fraternité universelles.