HIER SOIR, SUR TF1, SÉGOLÈNE ROYAL MAINTIENT SON CAP.

Ses détracteurs prévoyaient et surtout espéraient le pire. Or, sur le plateau de l'émission « J'ai une question à vous poser », Ségolène Royal a rapidement trouvé le ton juste face au panel des cent Français assis face à elle. A aucun moment, le doute ne s'est instauré. Comme à Villepinte, elle a choisi de démontrer qu'elle était « la mieux placée pour relancer la machine économique », histoire de ne pas laisser à son principal adversaire le monopole d'une relance qui, justement, aujourd'hui fait défaut et de démontrer que sa plate-forme était compatible avec une réduction de la dette. Sur ce terrain-là, elle s'est présentée comme la présidente de la France qui entreprend, qui réhabilite l'esprit d'entreprise. Pour elle, la France dispose d'un potentiel considérable. Ségolène le répète, elle veut "remettre debout la maison France." Reprenant les propositions de son pacte présidentiel pour concilier modernisation économique et justice sociale, elle a mis en avant son projet de «sécurité sociale professionnelle» avant de répondre avec cœur aux problèmes familiaux, sociaux et médicaux de ses interlocuteurs. Fidèle à son credo, elle a démontré pendant plus de deux heures qu'il était effectivement possible de faire de la politique autrement. Ses adresses aux jeunes demeurent une constante, dans les réunions publiques ou sur le plateau de TF1 : « Que la famille fonctionne bien, que l'école fonctionne bien, que quand un jeune a une qualification et une formation, il trouve un travail et qu'il soit correctement rémunéré, que les gens soient sécurisés dans leur emploi » a-t-elle rappelé en prônant le donnant-donnant tout en expliquant que l'assistanat n'était pas une solution et, qu'au contraire, il fallait être « juste et en même temps exigeant ». « J'entre dans une nouvelle phase » a-t-elle encore expliqué. A coup sûr, la campagne électorale aussi.