17 mai 2008
DAVE : ENTRE HUMOUR ET ROMANCES, L'ETERNELLE JEUNESSE.
« Est-ce par hasard ? » en interprétant l'une de ses plus célèbres romances, Dave avait compris que le public, lui, n'était pas là en raison du seul hasard. Non seulement, l'Eden chavira aux premières mesures de chacun des tubes habilement distillés durant une heure un quart, mais la complicité entre l'artiste et la salle ne fit que s'amplifier.
Avec un humour communicatif et une autodérision dont pourrait s'inspirer nombre de vedettes du show-biz, le chanteur multiplia les clins d'œil : au « Flunch » d'Hirson, « malgré le poulet un peu sec » ; à Jean-Jacques Thomas, « déjà présent à son récital de 1927 » et à l'Eden dont le qualificatif « d'opéra municipal » lui valut, pour clore son tour de chant, de se transporter à la Scala.
Bien sûr, tous ses tubes furent repris en chœur, mais Dave n'oublia pas de rendre hommage à Bécaud, Aznavour et Piaf sans oublier les reprises des standards américains comme le « Moonlight Serenade » de Glenn Miller.
Quelques tours de pistes et même dans la salle, deux pas de danse avec Nadine Hernoux, professionnel jusqu'au bout de ses « Converse » blanches, l'ancien beatnik ne laisse effectivement rien au hasard. Et, séduit par tant de gentillesse et de disponibilité, le public en redemande.
De rappel en rappel, de faux départ en vraie sortie, le chanteur touche le cœur des midinettes comme des « vieilles minettes » (sic) aussi sûrement que celui d'Hélène ou de Vanina.
La standing ovation qu'il reçut ne lui fit pas tourner la tête, ni même oublier son avion pour Tunis le lendemain. Bref, à Hirson Dave ajouta à sa collection un nouveau succès, celui d'un bonheur largement partagé.
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