DOUBLEMENT DE LA RN2 : UNE OPÉRATION ESCARGOT POUR QUE LE GOUVERNEMENT AILLE PLUS VITE !

En étroite concertation avec leurs homologues de l’Aisne, les élus du Nord avaient donné le ton. Sous le titre « RN demain », cet été, ils avaient mobilisé les populations sur la nécessité de dépasser Beaufort pour rejoindre l’Aisne et ainsi garantir le désenclavement de leur territoire commun.

A Etroeungt, Jean-Juc Pérat et les élus locaux départementaux et régionaux avaient même transmis le drapeau de la contestation aux responsables axonais venus les rejoindre à la limite des deux départements.

Pas de petit train comme dans le Nord, ni d’étape dans les communes traversées, hier matin, la  manifestation se voulait simple, mais déterminée. En rappelant que la sécurité était en jeu, Frédéric Meura reprenait un argument lié à l’engorgement de l’autoroute A1 dont le doublement, Grenelle de l’environnement oblige, n’est plus à l’ordre du jour. Cependant, faute de contrat de plan, l’Etat n’est plus en mesure de faire face. Les 970 millions de francs obtenus par Paul Girod et Jean-Pierre Balligand entre Laon et Soissons ne sont plus qu’un bon, mais lointain souvenir obtenu du Gouvernement de Lionel Jospin. 

 

Cette fois, même si la RN 2, comme la RN31, reste de compétence de l’Etat, les travaux de Vaumoise nécessiteront des contributions départementales et régionales. « Le Conseil général de l’Aisne sera même sollicité à hauteur de 40 % », prévient Yves Daudigny, pour lequel « la route nationale peut être comparée à une artère coronaire dont la vie économique dépend de son irrigation ».

L’enjeu aujourd’hui est bien de lancer les études puis les travaux au Nord de Laon. « Ce n’est plus une question de flux de circulation, affirme encore Yves Daudigny, mais bien d’aménagement du territoire ». Un territoire, qu’hier matin, les élus locaux et plusieurs transporteurs solidaires ont sillonné au pas !