AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE : LA PONCTION DE L’ÉTAT DIFFICILE A AVALER.

Le futur Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux définit pour six ans les grandes orientations et les priorités sur l’ensemble du Bassin Seine-Normandie. Il est complété d’un plan d’actions appelé à être soumis à la consultation des élus, des associations et des citoyens. Ainsi en ont, unanimement décidé les membres du Comité de Bassin réunis à Paris. Par ailleurs, alors que le projet de Loi de Finances 2015, prévoit de prélever chaque année durant trois ans (2015, 2016 et 2017) un montant de 60 millions d’euros sur les redevances de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, toujours à l’unanimité, l’assemblée a adopté une motion pour s’opposer à cette ponction en faveur du budget général de l’Etat.

Le texte défend ainsi « le principe fondateur de la gestion de l’eau qui veut que l’argent de l’eau revienne à l’eau et souligne que les prélèvements financiers de l’Etat fragilisent et mettent en péril les investissements des collectivités, industriels, agriculteurs et socio-professionnels qui entreprennent des travaux pour la protection de la ressource et la lutte contre les pollutions ».

Pour sa part, Jean-Jacques Thomas est également intervenu sur la gestion quantitative de la ressource en faveur d’une « gestion adaptée à chaque territoire et avec un suivi des captages fermés ». S’agissant des inondations, le Maire d’Hirson a, également, demandé que la nouvelle loi puisse « conserver une unité de bassin suffisamment importante pour garantir une solidarité entre amont et aval ». A ses yeux, « après une nécessaire clarification des missions et des coopérations avec les communautés de communes et d’agglomérations, désormais seules compétentes, l’Entente interdépartementale constitue l’échelon pertinent ».