FESTIVAL DE MUSIQUE BAROQUE DÉCENTRALISÉ : VIVALDI, BACH ET ARMSTRONG.
De la cantate au concerto, au sommet de son art, Vivaldi voyait sa réputation gagner le Nord de l’Europe où Bach, lui-même, s’emparait de ce style novateur pour l’adapter au clavecin et à l’orgue. Bach, dont il est, malgré son jeune âge, devenu le spécialiste, a ainsi créé, selon Kit Armstrong, « son propre langage ».
Dimanche à Hirson, l’artiste a adapté ces œuvres au piano. Une première avec les concertos en ré mineur, d’après Marcello, « italien » en fa majeur, en sol mineur, d’après Teleman, en la mineur et en sol majeur d’après Vivaldi. Bach proposait là des sonorités italiennes dans un style déjà très original.
Si une première notion des transcriptions existait, dans un processus de reprise des concertos pour clavier seul à partir de partitions pour soliste et cordes, Kit Armstrong est passé avec une étonnante harmonie du clavecin au piano.
Sous les applaudissements d’une foule dense, l’artiste est entré, d’un pas rapide et ferme, il a gagné l’instrument pour en prendre instantanément les commandes et la magie opéra de nouveau.
Des mélodies de Bach semblaient alors s’extraire de nouvelles sonorités, parfois très baroques, parfois même, contemporaines. Servies par une acoustique de qualité, illuminée par la clarté ensoleillée diffusée par la rosace, de la nef se détachait la masse sombre du nouveau piano de Kit Armstrong. Pendant plus d’une heure ses sonorités ont rempli l’église qui, comme à regrets, se vida lentement.