LE SECOND TOUR DE LA PRÉSIDENTIELLE S’INVITE A LA TABLE DU 1er MAI.
Depuis 1996, Jean-Jacques Thomas et la Municipalité convient les syndicats à une rencontre et à un dialogue direct. Le tour d’horizon réalisé en Mairie par la CGT et la CFTC porta évidemment sur la défense des droits des travailleurs, la revalorisation des salaires, les 32 heures, ou la paix, mais également sur le second tour de l’élection présidentielle. Pas d’appel, évidemment à voter Emmanuel Macron, au nom de l’indépendance pour la CFTC ou en raison de l’action gouvernementale de l’ancien ministre pour la CGT, mais une unanimité à faire barrage au FN et à l’Extrême-Droite. A moins d’une semaine du second tour de scrutin, ce 1er mai 2017 ne pouvait que délivrer un message politique. D’autant que les législatives des 11 et 18 juin occupent déjà nombre d’esprits. Les revendications syndicales trouvent souvent un débouché dans l’action politique. Même si elle n’est pas unanime.
Chacun des interlocuteurs l’a rappelé : élus et représentants syndicaux doivent rester dans leur rôle. La loi Macron, le bilan du quinquennat ou le code du travail constituent pour la CGT des réformes inacceptables. Pour autant, en regrettant l’absence des syndicats enseignants, Jean-Jacques Thomas rappela que cela n’était pas la même chose de supprimer 80 000 postes que d’en créer 60 000. « Même à Hirson, nota le Maire, nous avons bénéficié de ces avancées ».
Parmi les points positifs énoncés, l’évolution de la saisine du Conseil des Prud’hommes conduit selon le Président laonnois à une augmentation des délais de plus de 23 %. De même, Didier Devaux et Alain Landel, le Secrétaire de l’Union locale CGT, regrettent, l’évolution négative du climat dans l’hypermarché de Buire ou chez Nespoli, à La Capelle. Toujours au détriment des salariés.
Pour autant, l’ensemble des intervenants en ont convenu : la représentation syndicale est nécessaire. Y compris et surtout, précisa Alex Carlier, pour la CFTC, dans les PME. Forte de 9,48 % lors des dernières élections professionnelles, outre un Grenelle numérique, la centrale plaida pour le dialogue, Pas de véritable divergence à la CGT, même s’il condamne l’inversion des normes, l’ancien délégué d’Eberspächer, salua à Saint-Michel le bienfait des négociations au sein de l’entreprise. Dans tous les cas, le dialogue demeure un préalable.