LOI RIST : LA PÉNURIE D’INTÉRIMAIRES COMPLIQUE TOUTES LES GARDES HOSPITALIÈRES.

Du nom de la Députée « Renaissance », la loi Rist n’avait jusqu’alors jamais été appliquée. Il est vrai qu’elle limite à 1 170 € bruts la garde de 24 heures des intérimaires hospitaliers. Elle le sera, toutefois, à partir de ce lundi 3 avril. S’il était nécessaire de réguler certains abus qui pouvaient voir le montant d’une garde plus que doublée d’un hôpital à l’autre, nombre d’intérimaires risquent de rendre blouse et stéthoscope. Notamment dans des secteurs, déjà, en tension : Urgences, anesthésie, pédiatrie et maternité. L’hebdomadaire « Le Point » fait même état de 69 hôpitaux français concernés par la fermeture de services.

Mardi, lors de la réunion du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT), Frédérique Macadré, Maire de Saint-Quentin, et Présidente du GHT, et Jean-Jacques Thomas, Vice-Président et Maire d’Hirson, ont souligné la nécessité de débloquer une situation qui risque, encore, d’aggraver la pénurie médicale. Faute d’anesthésistes en nombre suffisant, des déprogrammations peuvent intervenir en chirurgie ou dans des services de médecine. Il n’est, cependant, pas prévu de fermer des centres hospitaliers.

D’autant que précise, Jean-Louis Bricout, Député, le Ministre a accepté d’augmenter les gardes de 20 % et des contrats de « motif 2 » pourront être signés avec une part forfaitaire et une part variable. De même, les deux élus thiérachiens demandent que dans le cadre des labellisations « Ville-hôpital », les temps partagés des médecins soient davantage soutenus. Y compris sur le plan financier afin qu’à la pénurie des médecins libéraux ne s’ajoute pas celle des praticiens hospitaliers.