L’HOMMAGE RENDU AUX VICTIMES DE LA GUERRE (OUBLIÉE) D’INDOCHINE.

Sous-Préfet de Vervins, Benoît Ready l’a rappelé : de 1940 à 1954, deux conflits successifs ont engagé la France en Indochine. Le premier provoqué par l’agression du Japon, pays allié de l’Allemagne nazie, puis la guerre d’Indochine marqua la fin d’un siècle de présence française en Extrême-Orient. Durant les quatorze années de ces deux guerres, près de 100 000 militaires de l’Union française y ont perdu la vie.

Lors de l'hommage qui leur fut rendu à Hirson, après le traditionnel dépôt de gerbes, Jean-Jacques Thomas souligna que « l’Histoire aurait pu - aurait dû - prendre le chemin d’une évolution pacifique. La seule préservation d’intérêts économiques particuliers et la remise en cause du service des Douanes entraîne, malheureusement, une spirale belliqueuse ».

Opposé au Général Leclerc, l'Amiral d'Argenlieu déclenche, en effet, le 23 novembre 1946 le bombardent du port d’Haïphong. Cette brutale l'attaque fait 6 000 victimes civiles. Malgré l'accord du 6 mars, cette provocation du parti colonial des administrateurs met ainsi un terme à la politique d'apaisement engagée. C'est le début de la guerre avec, en représailles, le 20 décembre 1946, une vaste attaque des garnisons françaises.

« Ce conflit difficile, rude, effroyable, mais évitable, souvent mal compris dans la lointaine métropole, nota le Maire d’Hirson, laisse le sentiment de milliers de soldats inutilement sacrifiés ». D’expliquer : « Voilà pourquoi, il est juste d’éclairer l’Histoire et d'honorer leur mémoire. Comme il est indispensable de rappeler combien la paix reste un héritage irremplaçable qu'il nous importe de faire vivre au même titre que le souvenir des victimes de cette guerre oubliée ».