AVEC L’ORCHESTRE DE PICARDIE, LE BRILLANT RETOUR DE THOMAS ENHCO.
A son arrivée en Picardie, celle qui deviendra la seconde femme en France à devenir directrice musicale fut fascinée par les couleurs de la région. Les couleurs comme les répertoires, justement, la successeure d’Arie Van Beek aime les mélanger. En choisissant le bleu en l’associant au blues avec l’un des plus célèbres concertos de Ravel, avec Mozart et sa célèbre ouverture de « La flûte enchantée », Schubert et sa monumentale symphonie : difficile de rêver programme plus chamarré pour le concert hirsonnais de l’Orchestre de Picardie, de retour à l’Eden.
Pour cette soirée, Thomas Enhco a, lui aussi, retrouvé la salle hirsonnaise, dans laquelle il s’était produit pour la dernière fois avec Didier Lockwood, son beau-père. Pas de jazz, cependant, samedi soir, partitions dans lesquelles le jeune musicien excelle également. A trois ans, il apprend le piano et le violon tout en poursuivant une carrière jazz. En 2012, il s’installe, d’ailleurs, à New-York avant de recevoir une Victoire de la musique l’année suivante dans la catégorie « révélation jazz de l’année ».
Thomas Enhco a, il est vrai, grandi au sein d’une famille d’artistes, les Casadesus. Rien d’étonnant si, en 2016, il sort chez Deutsche Grammophon son premier album classique avant le second consacré à Jean-Sébastien Bach. A l’Eden, après trois rappels, il a même offert à un public sous le charme une délicieuse friandise emballée dans des improvisations puisées dans les œuvres de Schubert et, évidemment, dédiées à Didier Lockwood.