AVEC JEAN BASQUIN, LES OUTILS INANIMÉS ONT (RÉELLEMENT) UNE ÂME.
En présence de l’artiste, de Thierry Verdavaine et de plusieurs invités du vernissage, Jean-Jacques Thomas en a appelé à Lamartine. Le poète s’interrogeait, en effet, sur l’âme des objets inanimés « qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ». Ancien agent de la RATP et néo-Saint-michellois, Jean Basquin y apporte une réponse artistique.
Dans la salle d’exposition proche de l’entrée de l’abbaye, il expose, en effet, d’anciens outils auxquels il a rendu une nouvelle vie, les transformant en animaux fantastiques. Il suffit à « Nordis » - sa signature artistique - d’une large paire de ciseaux pour faire revivre l’âne Buridan ou de deux serpes pour matérialiser les bois de l’orignal.
Avec lui, la vache rit (toujours) et l’isard redevient bizarre. Une pelle sert de corps à un totem et une pince à redessiner l’ourse polaire. Bref, grâce à Jean Basquin, de vieux instruments découvrent la dimension de l’éternité.
« Nordis » : exposition à l’abbaye de Saint-Michel jusqu’au 2 août 2010.