LA PLUS GROSSE PART DU GÂTEAU (D’ANNIVERSAIRE) A EDWIN MERCIER.

Lorsqu’après l’ascension du Mont d’Origny, les quatre premiers du contre-la-montre du matin – Edwin Mercier (Argenteuil), le maillot jaune ; Gabriel Aduson, l’Estonien, second ; Elyès Plenel-Jobart (Paris Olympique), troisième ; et Maxime Louis, quatrième (Nogent) se retrouvent aux avant-postes, difficile de rêver plus beau scénario pour le final de cette 23e Cantonale. D’autant que les quatre échappés ne seront pas rejoints et qu’à sa victoire d’Any, déjà vainqueur de la précédente édition, Edwin Mercier y ajoute l’étape entre Martigny et Hirson ainsi que le classement général. Là encore, difficile, pour lui, de rêver, en ce 2 juillet, plus beau cadeau d’anniversaire.

Les vainqueurs ont, cependant, patiemment, attendu leur heure, laissant à Marty Landas (Grande-Synthe) (à gauche) et à Étienne Dudek (Nogent) le soin de déclencher les hostilités et de dynamiter un peloton pointé à Iviers à plus d’une minute. Avec une avance de 1’35’’ à Besmont, l’Isarien est virtuellement maillot jaune, lui qui ne compte après le contre-la-montre qu’un retard de 53’’. Malgré le vent, le duo boucle la première heure de course à 41 Km/h de moyenne. Suffisant pour porter son avance sur le peloton à 2’40’’.

Dans la première difficulté avant de plonger sur Effry, les équipiers du maillot jaune sifflent cependant la fin de la récréation. A Wimy, l’écart n’est plus que de 1’40’’ et lorsqu’au sommet de l’Arbalète, Étienne Dudek rend les armes, esseulé, Landas rentre, lui aussi, dans le rang après une échappée de 65 Km. Il se consolera avec les prix du meilleur grimpeur et des points chauds. Gabriel Aduson en profite alors, suivi comme son ombre par le maillot jaune qui comprend que tout va se jouer. Elyès Plenel-Jobard et Thibaut Ayache (Val d’Oise) flairent, également, le bon coup. Il ne reste que Maxime Louis. Le Parisien revient alors pour former un groupe de seize coureurs.

A moins que 40 kilomètres de l’arrivée, l’Estonien place un premier démarrage suivi des trois autres premiers de la matinée. Plus personne ne les reverra. Derrière, le peloton se disperse façon puzzle. La seconde ascension de la Terre des Roses vaut à Maxime Louis d’abandonner ses trois autres compagnons d’échappée. Au bas de la rue Charles De Gaulle, le futur vainqueur lance le sprint de loin. En plus de truster les bouquets et les maillots, pour ses dix-huit ans, il a droit à la plus grosse part de son gâteau d’anniversaire.